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mercredi 1 février 2017

Ecoles maternelles : grève des agents territoriaux spécialisés

Rassemblement des ATSEM à Paris le 1er février 2017. Photos : F. Blanc (CC-BY-NC 2.0)

 

Pour la deuxième fois en un mois et demi, les ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) étaient en grève ce 1er février, et ont organisé des rassemblements à Paris et en province, à l’appel de FO, de la CGT et de la FAFPT (fédération autonome). Ces fonctionnaires territoriaux, des femmes à 99%, assistent quotidiennement les enseignants. Elles revendiquent notamment un poste à temps complet par classe.

De leurs conditions de travail, dépend aussi le bien-être des enfants. Employées par les mairies, les ATSEM accueillent les tout-petits tous les jours, les rassurent, les consolent, les aident à enlever leur manteau, à se déshabiller au moment de la sieste, à se rhabiller ensuite, s’occupent de leur hygiène corporelle, rangent et nettoient (pendant et après le temps scolaire) le matériel et les locaux “servant directement aux enfants” [1], surveillent le repas à la cantine, et assistent également l’enseignant dans la préparation et la réalisation d’ateliers et d’animations.

C’est du moins ainsi que devraient se passer les choses, si la situation ne s’était pas tant dégradée du fait des contraintes budgétaires qui pèsent sur les collectivités locales.

Pour un poste à temps complet par classe

Bien souvent, l’ATSEM n’assiste plus « l’enseignant » mais « les enseignants », dans la mesure où elle doit s’occuper de plusieurs classes.

Elles sont aujourd’hui environ 54 000 pour 15 000 écoles maternelles, soit 3,6 par école. Si chaque école ne possédait que trois classes (petite section, moyenne section, grande section), tout irait bien dans le meilleur des mondes. Mais la réalité est tout autre avec des écoles maternelles pouvant compter quatre, six, voire huit classes.

Outre la revendication d’un poste à temps complet par classe, les grévistes veulent aussi que leurs missions soient reprécisées et respectées par leurs employeurs.

Pour ne pas être taillable et corvéable à merci

Ceux-ci leur demandent de plus en plus d’accomplir des tâches supplémentaires qui n’ont plus rien à voir avec leur « cadre d’emplois » [2], comme le grand ménage de tout l’établissement, voire même de locaux non scolaires.

Depuis la réforme des rythmes scolaires, il leur est aussi demandé d’assurer, -seules - et non plus avec l’enseignant, des animations dans le cadre des activités péri scolaires, y compris les mercredis après-midi et pendant les vacances scolaires.

Pour pouvoir prendre ses récupérations, ses congés, se former et partir en retraite en bonne santé 

Autre problème : les « dérives » en matière de temps de travail. Une grande majorité de collectivités locales a décidé d’annualiser le temps de travail des ATSEM, ce qui entraîne des effets « néfastes » du fait d’une mauvaise planification, dénonce FO, qui signale notamment des difficultés pour avoir des récupérations, prendre ses congés et se rendre en formation.

La pénibilité du travail des ATSEM doit être admise et leur permettre de partir plus tôt en retraite, souligne FO. Ces agents sont en effet exposés à un environnement bruyant, dépassant régulièrement les 90 décibels et contraints à des positions pouvant sur le long terme entraîner des problèmes de dos, puisqu’elles doivent sans cesse se baisser pour être à hauteur des enfants et du mobilier.

Enfin, FO revendique que les ATSEM, qui sont fonctionnaires de catégorie C, puissent accéder à la catégorie B quand elles encadrent une équipe sur une ou plusieurs écoles. Le syndicat veut aussi obtenir que les ATSEM recrutées à un salaire inférieur, car elles n’ont pas réussi leur concours et ne sont donc titulaires que du CAP petite enfance, puissent bénéficier d’un dispositif leur permettant de progresser dans la grille.

Un rapport sur la situation des ATSEM et contenant plusieurs préconisations, auxquels ont contribué les organisations syndicales et les employeurs, doit être présenté jeudi 2 février au Conseil supérieur de la Fonction publique territoriale. Gageons qu’il ne sera pas cette fois retiré de l’ordre du jour comme ce fut le cas en décembre.


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